(2-3) « À ton avis, Job, est-ce que tu as raison quand tu dis à Dieu : “Si je suis innocent, tu t’en moques ! En tout cas, moi, je n’en retire aucun avantage !” Est-ce que tu penses vraiment que tu dis la vérité devant Dieu ?
Moi, je vais te répondre en quelques mots, et je vais répondre en même temps à tes amis.
« Examine le ciel, regarde les nuages : ils sont bien au-dessus de toi !
Quand tu agis mal, est-ce que tu blesses Dieu ? Quand tu continues à te révolter, qu’est-ce que cela lui fait ? Rien du tout !
Et si tu lui obéis, qu’est-ce qu’il gagne, qu’est-ce qu’il reçoit de toi ?
Le mal que tu commets ne blesse qu’un homme comme toi, le bien que tu fais ne profite qu’à des humains.
« Quand les gens sont écrasés par l’injustice, ils se plaignent, ils crient au secours contre la dictature des puissants.
Mais aucun ne demande : “Où est Dieu, qui m’a fait ? Où est-il, lui qui inspire des chants dans la nuit,
qui nous enseigne par les bêtes sauvages, qui nous apprend la sagesse par les oiseaux ?”
« Partout les gens crient au secours contre les gens mauvais pleins d’orgueil, mais Dieu ne répond pas.
Non, le Dieu tout-puissant n’écoute pas leurs paroles qui ne veulent rien dire, il n’y fait pas attention.
« Il t’écoute encore moins, Job, quand tu dis : “Je ne vois pas Dieu, il connaît mon cas, et j’attends toujours.”
En effet, Dieu ne montre pas sa colère, il semble ignorer la révolte humaine.
Voici pourquoi : Job ouvre la bouche pour parler dans le vide, il parle sans arrêt car il est ignorant. »